Mercredi matin, 6 Février 2019,
Le retour d’un déchirant rallye suite à plusieurs ennuie qui nous ont empêchés de réaliser la performance que nous espérions pour débuter 2019 en force. Les ennuies ont commencés avant même que le rallye commence alors que 2 jours avant le rallye, lors de l’assemblage des derniers détails de la voiture nous avons découvert une défaillance du contrôleur de différentiels central. Heureusement nous avions le module d’origine pour sauver la donne, mais avec les différentiels de rallye plus agressif, le module d’origine n’était pas très efficace et envoyait 70% de la motricité aux roues arrières ce qui causait un gros problème de survirage de la voiture. Également lors du shakedown, nous avons remarqué que l’alternateur de la voiture souffrait beaucoup quand tous les modules électriques étaient allumés en même temps. Décision rapide de l’équipe : on le change pour ne pas prendre de risque pendant le rallye.
Samedi matin jour du rallye
L’équipe est prête et confiante pour un bon départ de la saison 2019. Le but était de tester la voiture avec les quelques changements apportés et de s’habituer à cette nouvelle conduite. Nous voulions également trouver les bons ajustements pour le pédalier ainsi que de s’adapter à la position de conduite reculée avec le pédalier au plancher.
8h42 notre heure de départ est arrivée et nous attaquons la première boucle d’étapes chronométrées. Premières étapes, je trouve rapidement un problème avec la voiture. L’alignement des roues arrières est faux et il amplifie le survirage de la voiture. Elle était donc très difficile à conduire avec les distances plus difficile à juger à cause de la nouvelle position d’assise reculé dans la voiture. Combinaison parfaite pour accumuler les têtes à queues dans les 3 premières étapes… Une perte de temps d’environ 40 seconds démarrait bien mal la journée.
Second passage, nous nous sommes habitué à la voiture et nous retranchons plusieurs secondes précieuses à nos premiers passages . La vitesse étant présente aux deuxièmes passages, nous découvrons un autre problème sur la voiture : les maitres cylindres du nouveaux pédalier sont beaucoup trop gros et causent une très grande difficulté pour moduler le freinage. Nous nous en sortons avec des temps acceptables tout de même, ce qui nous positionne au 7e rang du classement général.
De retour au service, l’équipe travaille fort pour régler les petits problèmes et réussissent à améliorer la conduite de la voiture. Nous repartons alors plus confiant pour les longues étapes du rallye dont la fameuse spéciale “Kitigan Zibi”, longue de 39km, où il y a entre 6 et 12 pouces de neige au sol. Nous débutons l’étape avec confiance et je décide que je donnerais mon 100% dans cette étape pour rattraper le plus de temps perdu. Seulement 5 km dans l’étape nous avions déjà rattrapé l’équipage de Martel/Hubert et en parfait gentlemens, ils nous ont laissé passer. L’attaque se poursuit et nous dépassons deux autres équipages qui étaient pris dans les bancs de neiges. La motivation au Maximum, nous étions à 110% et la chimie était parfaite, dans la voiture. Nous rattrapons également Besner/Joyal qui suivaient pour leur part Bourassa/Racette. Le rythme était dément et d’être 3 voitures à se suivre était très spécial. Quelques km après avoir rattraper les voitures devant nous, la “Kill switch” de la voiture rend l’âme et le courant cesse de passer, ce qui coupe l’alimentation du moteur. Panne complète. Je n’ai jamais été autant déçu, car je penses ne jamais avoir aussi bien conduit de toute ma vie. Le pilotage était parfait, la gestions de risque sans faute et Vincent livrait les notes à la perfection. Rapidement, j’appelle l’équipe de service pour qu’ils nous trouvent des pièces de rechanges et planifient de venir récupérer la voiture en panne le plus rapidement possible afin de faire un redépart.
Après 20 minutes, Vincent trouve le problème et fait une réparation de fortune. Nous repartons en trombe pour attaquer les prochaines étapes. Un seul problème persiste, nous ne pouvons plus utiliser le chauffage de la voiture. Entre la EC7 et EC8, un refueling était prévu, mais l’équipe étant déjà parti, à notre demande, pour trouver des pièces nous étions sans option pour faire le plein. On regarde la gauge à essence et il nous reste la moitié du réservoir. On se dit qu’on serait très juste, mais que c’est peut-être possible. Nous partons donc pour Lac Cayman et réalisons un temps acceptable. Il fallait se remettre dans le rythme suite à notre bris et à mes pieds très gelés suite à l’arrêt dans l’étape précédente et du chauffage maintenant non fonctionnel. Venait ensuite la fameuse étape Tortue EC9. Une étape fantastique et des conditions parfaites. Nous partions avec confiance et l’avons attaqué fort. Les problème de freins nous ont ralentis, mais nous avons su utiliser les bancs de neige et la compression moteur pour optimiser nos freinages. Enfin une bonne étape dans les temps que nous espérions faire avec une 6e place et une baitaille avec Arsenault et Besner.
Suite à cette étape, nous avons manqué d’essence et sommes resté en panne dans le transit. Par chance un groupe d’amis est passé par là et nous ont généreusement offert des places au chaud dans leur voiture pour attendre notre équipe qui était en route pour nous apporter de l’essence. Retour au service et up, on met les lumières auxiliaires et sans temps de service, on se fait dire “si vous voulez partir, c’est maintenant ou jamais.” Nous sommes donc sauté dans la voiture sans inspection ou réparation en espérant que tout fonctionnerait correctement. Dans l’étape 13 tout a mal tournée… à nouveau. Nous avons rattrapé des équipages ennuyés par des bris mécaniques ou des sorties de route. L’utilisation des lumières faisait surchauffer les fils, ce qui a causer le bris du fils d’alternateur. Vincent a donc dû attraper le fil électrique et le tenir pour qu’il ne créer pas de court circuit dans la voiture. Il nous restait alors le 2/3 de l’étape à faire et nous dépendions de la batterie uniquement pour finir fournir l’électricité au moteur. Vincent ne pouvait plus donner les notes de la routes devant afin de s’occuper du reste. Nous avons alors éteint le dégivreur du pare-brise, éteint le maximum d’accessoire dans l’habitacle et garder uniquement deux lumière auxiliaire. Nous avons même éteint les lumières de la voiture pour économiser le plus possible la batterie. Nous avons ensuite remorqué un compétiteur qui était prit dans le banc de neige! Je pense même que nos voitures se sont frappées dans la manœuvre, car une autre voiture nous a dépassée au même moment. Bref nous somme reparti pour finir par manquer de batterie à environ 8km de la fin de l’étape. Nous sommes alors tomber sans puissance, sans lumière, dans la noirceur absolue de la nuit. Je peux dire que j’ai eu un bonne frousse alors que c’est survenue à environ 80km/h. Nous avons réussi à nous immobilisé sans sortir de route. Nous pensions s’être arrêter sur le bord du chemin main une fois sortie de la voiture et les lampes de poche allumée. Nous avons réalisé que nous étions complètement de travers dans la route et nous bloquions le chemin. Incapable de bouger la voiture nous avons dû faire arrêter les voiture suivante pour nous aider à déplacer notre voiture pour qu’ils puissent continuer leur rallye. Comme Bruno avait peur d’une panne de la sorte, il avait il nous avait laisser une chargeur portatif pour recharger la batterie. Nous avons alors placer le chargeur et laisser recharger la batterie. Une dizaines de minutes plus tard, nous avons réussis à redémarrer la voiture et avons continuer notre chemin. Malheureusement, nous avons encore manquer de courant et sommes tomber en pannes à 1km de la fin de la spéciale. C’était officiellement la fin de notre rallye. Nous étions congelé et au bout de notre énergie. Pour être honnête nous n’avions jamais vécus un rallye aussi terrible. Nous avons bien compris le sens du surnom, l’aventure blanche, que les pilotes donne à ce rallye depuis des dizaine d’années.
C’est un rallye a oublié, mais nous n’abandonnerons pas pour autant, nous avons déjà commander des pièces pour régler le problème et nous allons réparer et améliorer pour être à 100% pour les prochains évènements.
Amicalement,
Nicolas Laverdière